Saturday, June 13, 2009

Le peintre Vasco Gasquet nous a quittés il y a quelques jours

Héritier de Don Quichotte
Le peintre Vasco Gasquet nous a quittés il y a quelques jours. L’Algérie perd un ami de longue date, présent à ses côtés au moment de la Guerre d’Indépendance. Il est, parmi les artistes français, l’un des premiers à s’être insurgé contre la guerre coloniale.




Avec Fusillades (d’après Goya), il réalise l’un des tout premiers témoignages contre la Guerre d’Algérie, dès 1955. C’est une représentation à peine figurative, inspirée par le Tres de mayo du peintre espagnol Goya. Gasquet s’attache alors à montrer l’inégalité des combats d’une véritable guerre menée contre un peuple. Il est aussi l’un des premiers à avoir évoqué la torture érigée en avec une œuvre, La question, qu’il offrit par la suite à l’Algérie (Musée des Beaux-arts d’Alger). Acquis très tôt à l’idée de l’indépendance de l’Algérie, il fréquente assidument le poète Jean Senac dont il a laissé des portraits saisissants et qui sera le témoin de son mariage avec Elisabeth de Meyenbourg.

Bien avant d’être honoré de la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, Vasco, fils d’immigré espagnol, acquis aux idées internationalistes, fut surtout un héritier moderne du chevalier Don Quichotte de la Manche. Pour lui, l’art fut un véritable engagement personnel, depuis son opposition à la guerre coloniale jusqu’à la fin de sa vie. Artiste bouillonnant, il est l’un des principaux animateurs de l’atelier d’affiches des Beaux-arts de Paris en Mai 68. Plus de 500 affiches y sont tirées pour couvrir les murs de Paris. Elles demeurent un véritable miroir de cette période. (Voir Vasco Gasquet 500 affiches de mai 68, Bruxelles, éditions Aden, 2007). Dans la décennie qui suit, il mène une vie trépidante, fasciné par la vitesse, le mouvement, les autres arts pour lesquels il travaille passionnément : le théâtre, la musique.

Attiré par l’art vivant, Gasquet élabore des Light shows, et parcourt l’Europe et le Maghreb dans son camion à bulle, servant à projeter les séquences lumineuses, accompagnées de musique. Impliqué dans l’art éphémère, il crée aussi des murs d’images, ou encore anime les premiers festivals de Tabarka (Tunisie) et de Sidi-Ferruch (Algérie). « C’est la dissolution absolue du réel tangible de l’œuvre. Le geste remplace la trace », écrit son épouse Elisabeth Gasquet. Néanmoins, dans les dernières années, il était revenu vers la peinture avec l’un de ses thèmes de prédilection Ubu Roi. Son aide pour l’exposition « Les artistes internationaux et la Révolution algérienne », tenue au Mama lors de l’évènement « Alger, capitale de la culture arabe », et dont nous avions assuré le commissariat, montrait qu’il était resté fidèle au premier engagement de sa vie. Il y était représenté par une série d’études, réalisées en 1955, pour Fusillades, et avec un portrait de Jean Sénac. »




Par Anissa Bouayed

Thursday, September 07, 2006

L'ART ABSTRAIT : LES DERNIERS FEUX ?

.....(( A l'assemblée générale élective de la rentrée 63, le coup est donc monté et bien réussi. Les Bardone,Iscan, Gasquet et Risos sont écartés . )) C'est en ces termes que " Jeune Peinture : une histoire " mentionne la pseudo-victoire d'un jeune groupe de peintres désirant transformer le jury du salon en cellule d'action critique. Il s'agit de replacer la peinturs au coeur du débat politique.
De complots en combines, les luttes fratricides entre (( artistes )) ont marquées les années précédentes. Comme l'écrit Pierre Cabanne : " Ces jeunes gens qui perpétuent avec quinze ans de retard la vieille querelle des abstraits et des figuratifs se préoccupent moins de la qualité de l'ensemble que de ces jeux parfaitement stupides qui provoquent, au sein même du comité, des déchirements et des disputes " Voilà pour l'ambience.
Abstraits et figuratifs, c'est encore trop simple. Les professionnels du marché ne s'en contentent pas. Ils classent les oeuvres selon les catégoris suivantes :
FIG. CLASS/FIG. ACTU./EXP. MOD/ABSTRACTIS./ABSTRAIT.
On en ajoute une pour GASQUET : NONFIG. ( non figuratif ).
Dans la très sérieuse revue " Connaissance des Arts " , un collectionneur, un critique et un directeur de musée se posent une question qui, au regard des "" événements "" de l'époque parait presque déplacée :
LE PAYSAGE A-T-IL ENCORE SA PLACE DANS LA PEINTURE ACTUELLE ,.......
" Ce ne peut plus être le paysage de Monet, ce n'est plus la composition abstraite d'hier,.... paysage aux limites du réel et de l'onirique, qui se nourrit de visions pour en susciter d'autres, qu'on l'appele (( PAYSAGE TRANSFIGURE )) ou comme M. Galy Carles : (( NATURALISME IMAGINAIRE ABSTRAIT )).
Parmi les artistes de cette tendance, outre Corneille et Prassinos, citons également Bissière, Bouqueton...Gasquet...Istrati, Lapoujade, Maria Manton Nallard, entre autres.
Cette nouvelle catégorie : NAT. IM. ASB., ne fait qu'ajouter à l extrême confusion du public.
Ce public qui a plus ou moins digéré et compris IMPRESSIONNISME, SYMBOLISME, EXPRESSIONNISME,
ABSTRACTION GEOMETRIQUE OU LYRIQUE, CUBISME, FUTURISME, DADAISME, SURREALISME, FAUVISME, TACHISME etc. Moyens que l'art a tour à tour expérimentés pour se libérer de l'imitation du réel depuis l'invention de la photographie. Et ".....ce public a appris que ceux dont ils riaient et qu'ils ne comprennent pas, étaient souvent les seuls peintres de valeur, et mon bon public a pris la position inverse, il ne rit plus, il admire tout.....la première conséquence à cela est que ceux qu'on qualifiera de grands peintres le sont par les commerçants en peinteur imposant leurs poulains " Le marché de l'art, nous y revoilà : " .... Hélas,
Monsieur, on ne sait plus qui , ni quoi acheter " C'est la plainte du mécène décoratif .
Pourtant, la peinture vivante est en hausse (( plus nette à partir de 1950... L'escalade des prix a continué jusqu'en 1959-1960...ils semblent s'être stabilisés au sommet au cours des années 60-62 ))
Il est à noter que cette montée du marché spéculatif , quoique tout le monde en ait profité, touche surtout les (( grands abstraits )) . En conséquence les petites galeris prolifèrent, au mains de (( femme de pharmaciens )) traquant de (( jeunes espoirs)).
Belle effervescence, aussi désordonnée que tardive, qui répond à l'effervescence de la critique omniprésente dans la presse de l'époque à droite comme à gauche.
Et pendant ce temps-là, au delà de la méditerranée la guerre d'Algérie, plus évoquée par les peintres qu'on ne le pense ( peinture évidemment invendable )se termine.
Se termine aussi ___ aucun rapport évidemment___ une de ces épisodiques bouffées de chaleur dont le marché de l'art a le secret : (( une véritable panique s'en suivit qui dura au moins deu ans ))
En 1965, Pierre Leonard peut écrire : (( la peinture non figurative n'est plus de mode ou presque plus... elle a trop longtemps eigé de ses marchands, de son public, de ses critiques... qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens intellectuels et spirituels. Cela devait finir par rompre.))
Les (( conjurés )) de 1963 sont aisément revenus au réel dans une (( NOUVELLE FIGURATION )) politique.
Ceci dans l'indifférence quasi générale. C'est un autre réel qui déboule en force, aseptisé, dupliqué, médiatisé : LE POP' ART; Un véritable REALISME CAPITALISTE.

Saturday, August 26, 2006

ENTRETIEN AVEC VASCO



Q ___Parlez nous de vous-même et de vous activités.
V___J'ai la quarantaine. De 1950 à 1965, j'ai fait de la peinture.
je me suis bagarré en tant que peintre pour des tas de choses.
Mes dernières réalisations étaient proches du pop-art.
Mon expérience est issue du travail de LEGER, de MONDRIAN et de MALEVITCH.
J'ai puisé chez ces gens-là tout ce qui anti-peinture.
Finalement, j'ai passe 15 ans à me battre et à essayer de faire l'anti-peinture. C'est très pénible et contradictoire dans un milieu de peintres.
En 1965, j'habitais Montreuil, et on m'avait confié la tâche d'animateur dans la Galerie Municipale. Là, j'ai continué mes fantasmes. J'étais en désaccord avec les responsables parce qu'ils voulaient refaire un lieu comme il y en a partout
(Faubourg Saint-Honoré ...) et por moi , c'était d'essayer de trouve autre chose.
Pratiquement il n'y avait plus de tableaux aux murs...alors.....
il y a eu des frictions...
Simultanément, tout ce que je peignais devenait de plus en plus impossible. J'avais des surfaces de huitmètres de long entièrement ripolinées avec des chiffres. ça prenait des aspects fous...J'étais proche de l'art mural dont on parle beaucoup maintenant pour - finalement - être aujourd'hui tout à fait contre.
D'ailleurs je ne crois pas qu'il y ait un personnage entre mille qui soit un peu plus créateur qu'un autre...
Q ___ Si le non d'artiste vous déplaît, vous le remplacez par quoi ?
V __ Je ne sais pas.
L'artiste, c'est un vieux mythe. C'est pour moi paralysant.
Q ___Que pensez- vous de l'utopie ?
V ___Moi, je trouve cela très beau.J'aime beaucoup.
Q ___Pouvez vous me donner des noms d'utopistes qui vous plaisent ?
V___ Le CORBUSIER est un utopiste intéressant.
L'utopie, ce sont des idées lâchées qui n'ont pas d'applications précises et pour lesquelles il faut se battre.
Pour moi c 'est une chose intéressante et importante.
Il y a un tel travail à faire que tant qu'on n'aura pas fait une montangne d'utopies, les choses resteront sans bouger. Il faut que cela soit fait àune grande échelle en balayant le reste, mais il ne faut pas que l'utopie soit rentabilisée rapidement.
Par exemple : une des grandes utopies de notre époque est de faire un urbanime intelligent et beau.
Mais cette idée là n'est pas assez nourrie.
(( soyez raisonnable ! )) disent les technocrates, alors qu'au contraire,il faut être déraisonnable. Leur utopie à eux, on s'en passerait bien !
Q___Quelles sont les réalisations auxquelles vous avez participé ?
V___ J'ai organisé une exposition sur l'Art Russe d'Avant-Garde : MALEVITCH, TATLIN,
LARIONOVA, GONTCHAROVA.
Ils ont été les premiers à faire une révolution et ils ne se sont pas attachés tout le temps à ces tableaux encadrés, à toute ces tentures de l'art académique. Ils ont mené un combat d'équipe et ont publié LE MANIFESTE DE MALEVITCH. Un travail nouveau, révolutionnaire,à la fois sur le plan philosophique et esthétique remettait en question l'art officiel et en même temps tout l'art européen.
Ensuite j'ai fait une exposition sur l'Art Africain. Et une autre exposition sur l'architecture (( Rêve ou Réalité )).
J'utilisais du cinéma expérimental et d'animation dans toutes les formes de décor. Je voulais balayer le côté ((galerie)) et j'arrivais à faire du lieu une cafétéria... du coup, on m'a dit : (( Rentrez dans vos foyers ! ))...
A cette époque-là je connaissais un groupe de musique pop, une équipe de zonards, l'équipe de Montreuil, qui faisait des recherches intéressantes, bien branchées, et comme je faisais de la photo, je me suis mis à faire des trucs avec eux. J'ai acquis deux ou trois appareils de projection assez puissants, un matériel de base
(écran translucide ) de 3x3. Nous avons fait ensemble des montages à la fois musicaux et diapos. Nous avons fait ainsi six spectacle :
- ROUGE ET NOIR,
- LES FLECHS,
- CERCLE ET CARRE
- LE SCENARIO?
- BROMBIRE, en 1967/68 (25 mm ) .
Il y avait un mixage de musique et de diapos.
Nous avons donc travaillé ainsi, d'abord ensemble puis séparément . Ensuite , j'ai continué sur les images et aussi à enregistrer des musiques sur bandes, puis j'ai fait des travaux. Je ne savais pas à l'époque que ce que je faisais, s'appelait de light-show. C'était parallèle aux recherches de light en californie.
J'étais moins branché sur les choses organiques qui éclatent avec le groupe, moi , c'était plus découpé, plus formel : c'était parallèle.
Nous avons commencé avec une équipe de trois.
Cette équipe a perpétuellement bougé et
travaillé au Théâtre de Plaisance :
- ZOE
- UBU ROI
- UN film de BARRATIER (( LA décharge )) (il voulait faire intervenir à l'intérieur du film des images sur les personnages ).
Q__L'image, c'est quoi pour vous, et par rapport à votre travail ?
V__ Oh la la !...
Parti de trois appareils, le matériel s'agrandissait....s'agrandissait. J'en ai maintenant une trentaine.
Q__Donnez-nous des détails sur ce matériel ?
V__ Ce sont des projecteurs fixes, des passe-vues, des Leitz, des Kodak carousels (24x36) et aussi des projecteurs de cinéma. Utilisation du 16, du super 8. Matériel sono également.
Fin mai 68, 69, j'ai travaillé avec un groupe qui s'appelait (( PLANETARIUM )).C'était une communauté hippie habitant la Vallée de Chevreuse. Nous avons élaboré des choses qui ont été projectées ensuite au Centre Américain et dans différents endroits.
J'ai organisé le premier Festival du Light qui a duré six jours consécutifs au MUSEE D'ART MODERNE, en 1970. Fréquentation : 2000 personnes par jour.
Chaque soir il y avait un groupe différent de light qui choisissait sa formule en faisant venir un ensemble de musiciens de son choix Cela donnait des choses très précises, très pointilleuses, ou de grandes illustrations.
Dans un scénario que j'avais fait , il y avait onze musiciens dont trois batteurs, (( LE RETOUR DU GRAND BERTHOULET ET SES PAYSANS FLIPPES )).
Berthoulet, c'est un vin, et dans notre spectacle c'était un robot métalique de 2,80 m de haut : genre de fresque; d'épopée, de western. Nous parlions de choses très contemporaines et vers la fin, dans le fumigène, des bouteilles de plastique volaient et il y avait des projections sur des ballons. C'était la fête.
Cela représentait deux mois 1/2 de répétitions.
Q __ En définitive,qu'appelez-vous le light-show ?
V__Un light-show est un spectacle audio-visuel. Des images ou, plus largement des (( formes)) en mouvement, diffusées par plusieurs appareils de projection, accompagnées de sons musicaux ou d'un "bruitage" pouvant consister en " collages " d'éléments sonores d'origines variées. light est un enfant de la révolution psychédélique dans laquelle s'engouffra durant les années 60, cette fraction de la jeunesse américaine qui se dressait contre l'ordre établi.L'an dernier j'ai fait un travail avec Nicolas DEVIL " OREJONA " ( 1h30 ), entièrement sur bandes que j'ai fait d'après son livre qui doit être édité prochainement . Nous avons présenté ce spectacle à la Cartoucherie, trois fois, et ensuite 17 fois au Festival de Montparnasse. Cela représentait cinq mois de travail et 4 à 5 000 diapositives (travail de laboratoire assez considérable et des heures et des heures de magnétophone ).
Le spectacle a aussi passé en province et a très bien marché.
Q __ La création, ne la voyez-vous que collective ?
V __ Cela ne peut être autrement.
Nous sommes une équipe de quatre, chacun prend sa tâche dans le domaine qui est le sien et enrichi le scénario.
Les trames de base sont très simples, à partir de là, chacun l'enrichit. Ensuite, quand nous sommes arrivés à une certaine somme de travail, tout est remis en chantier. A ce moment-là, on reprend les références des départ, à savoir qu'on élimine, ou complète certains éléments , etc. Mais il n'y a en général, qu'un moteur .
Je reconnais que je ne peux, seul, le faire fonctionner, tout comme un chef d'orchestre a besoin de ses musiciens. Ce n'est pas un travail d'individualiste.
Q __ L'enfance c 'est quoi, pour vous ?
V__ Je ne crois pas que ce soit un monde privilégié, pas du tout. Surtout par rapport aux adultes précisément.
Q __ Vous souhaitez que les adultes aient le respect de la liberté des enfants, et la confiance ?
V __ Oui.
Q __Est-ce que vous voyez d'autres éléments pour régler les rapports adultes-enfants ?
V __ Il faudrait créer des écoles pour les adultes.
Il y a un phénomène qui existe de plus en plus , c'est que les enfants commencent à s'éclaircir les idées et à se révolter de plus en plus. C'est un phénomène nouveau qui appartient à notre époque, je crois qu'il y aura une poussée parce qu'ils se rendent compte de l'inhumanité des choses. Il y a une inconséquence, une irresponsabilité chez lesadultes devant les problèmes généraux.
Courant Mai, au Théâtre de la Plaine, nous allons donner dix représentations d'OROJENA avec Roger Mason qui fait du folk et joue de la guitare. Ce sera à partir du 20 mai.
Q __ Le Pop-art ?
V __ le Pop-art, c'est plusieurs choses.D'une part c 'est ce que les peintres ont fait en Amérique : WARHOL, RAUSCHENBERG , LICHTENSTEIN ...
Le Pop-art c'est toute l'extention que ça a pris, c'était de mettre dans l'art des objets manufacturés, de les montrer avec tout ce que cela représente de grotesque, d'accaparant, de moche ou quelquefois d'intéressant.
C'est faire un constat simple en simple en montrant des objets ( WARHOL montrait des étiquettes avec des vaches et des vaches multipliées par centaines...) C'est une sorte d'imagerie de notre époque. C'est reprendre des éléments a et là , de les restituer et d'en donner une vision nouvelle.
Q __ Quelles sont les différences entre l'Op-art et le pop-art ?
V __L'Op-art, ce sont les géométriques : SOTO, ALBERS, ils ont des oeuvres complètement géométrisées , découpées , cinétique aussi. Ils jouent beaucoup sur les choses visuelles.
Q __ Pensez-vous revenir à la peinture ?
V__ Très franchement, c'est une question que je ne me pose pas du tout.
J'ai oublié de vous dire une chose, j'ai fait beaucoup de sérigraphies pendant trois ans , des chose tirées sur vinyle , des choses pop ( motos,visages répétés 80 fois, des éléments répétitifs, un peu obsessionnels ).
Moi, j'ai besoin que mon travail artistique serve à quelque chose.
Q __ LES SOFT MACHINES ?
V __C'est très bien. J'ai beaucoup travaillé avec David ALLEN.
Q __Utilisez-vous uniquement de la musique pop ?
V __ Non, j'utilise tous les genres musicaux, même les marches militaires, comme le chant du départ.

Le 4 avril 1973

Interview pour les archives du Théâtre National de Chaillot (ex .T.N.P) à l'occasion du light show/animation= enfanve, présenté sous chapiteau au château de Vincennes, pendant le festival des enfants dirigé par Jack LANG.

Wednesday, August 23, 2006

EXPOSITIONS

  • 1958 ( L'homme et le rail ) *gare St-Lazare
  • 9e salon de la jeune peinture
    Synthèse vivante des arts plastiques ( musée Rodin )
    1956 Entre au comité du 10e salon de la jeune peinture
    Prix du Dômz
    1 re biennale internationale de Paris

  • 1960 11e salon de jeune peintre
    Prix Benveniste
    Galerie Lorenceau : ( La ville )
    Auberge Van Gogh ( Auvers s/Oise ) : Les Chats
    1er salon d'art de Poet Laval (Drôme )
    Salon d'art de Crest ( Drôme )

  • 1961 12e salon de la jeune peinture
    2e Biennale de Paris
    (Cinq Peintres ) à la galerie d'art du faubourg ( E'tienne Pépin )
    (Thèses et Antithèses )
    (Dalerie Ventadour)
    8e salon de Noël (Bollène)
    Auberge Van Gogh (gouaches)
    2e salon de Poet Laval

  • 1962 13e salon de la jeune peinture
    Galerie Pépin : exposition personnelle
    ( Six Peintres) galerie Pépin
    4e mois des arts ( la Seyne s/Mer )
    Galerie des Griffons
    ( villeneuve les Avignon )
    4e salon de Crest : ( l'école de Paris )
    Expsition à Gravelines (nord)
    11e salon de L'Enclave ( Valréas )

  • 1963 14e salon de la jeune peinture :
    ( prix Charls morellet )
    3e biennale de Paris
    (Groupe des Six) galerie Ventadour

  • 1967 Exposition : présentation du livre (3)
  • ( Garage (( Neuilly-sport )) )
  • 1er salon : exposition de groupe
  • ( musée d'Art moderne de la ville de Paris )

  • 1965 Schèmes
  • 2e et dernier salon
  • exposition de groupe
  • ( galerie Creuze )

  • 1968 Multiples
  • Exposition de groupe
  • ( Galerie M.T. Douet:Montreuil )
  • Exposition/ vente au profit de l'U.N.E.F.
  • sérigraphies
  • ( Galerie de l'Odéon )
  • 1971 Multiples
  • Exposition particulière
  • ( F.N.A.C. )Multiples
  • Exposition particulière
  • ( Royal Luxembourg/Nice )

Sunday, August 20, 2006

Couverture du livre de GASQUET (fac similé) édite chez BALLAND (Paris1978)

  • Là où l'art s'arrêteEt où la vie commence

IL est bon de savoir

que l'utopie

n'est jamais rien d'autre

que la réalité de demain.

Extrait de la préface des 500 affiches de Mai 68.


MAI 68 : L'ART EN SUSPENS
L'immagination au pouvoir


Appuyant l'action des rues, les grèves, les manifestations, les affiches constituaient le miroir du quotidien de mai 68.

J'ai participé personnellement à l'édification de l'atelier populaire des Beaux-Arts. Tout d'abord à l'atelier litho, mais les tirages étaient vraiment trop faibles___15 à 20 à l'heure. >Nous n'etions pas prêts de couvrir Paris d'affiches. J'ai donc amené à l'école le premier matériel de sérigraphie rudimentaire que je possédais et me mis immédiatement au travail.
L'un des premiers tirages fut ( A bas les cadences infernals ). entouré d'une bonne équipe, l'affiche sortit au rythme encourageant de 250 à l'heure.
Rythme qui ne variera qu'en fonction des quantités d'encre et de papier disponibles.

L'atelier était fréquenté de façon très irrégulière, tantôt quatre personnes et tantôt une foule d'artistes.
Vers le 15 mai commence l'ére des Assemblés Générales, innombrables, interminables, sur tous les thèmes concernant les problème artistiques: (( Quels sont les rapports qui doivent ou ne doivent pas exister entre le public, les créateurs, les marchands?
Quelle idéologie véhiculons-nous?))

Affiche pour le festival de films super 8 à Anvers 1974.

Ainsi est entrée à l'atelier la réflexion politique. Les artistes, qui spontanément venaient dessiner sans avoir de compte à rendre, ont vu leurs affiches passer de débats en commissions durant des heures, discutées, modifiées, acceptées ou refusées....Temps perdu pour les fabrications et grogne des créateurs frustrés...

Plus tard les affiches de mai sont enfermées à la Bibliothéque Nationale,dans les musées étrangers,étouffées dans les cartons descollectionneurs.Elles s'achètent, elles se vendent. Elles ont une cote comme de vulgaires oeuvres d'art.
Un collectionneur américain raconte : Au cours des émeutes étudiantes, un de mes amis fut grièvement blessé tandis qu'il tentait de décoller l'affiche ( La chienlit c'est lui ) d'un mur du Quartier Latin.
il reçut un pavé derrière la tête et perdit connaissance. Il a raconté plus tard que sa seule pensée sur le moment fut : l'affiche est perdue.

Affiche pour le festival des films super 8 à Anvers , 1974 (belgique)

On ne saura jamais si ce décolleur d'affiche a reçu ce pavé parceque qu'il se trouvait dans la trajectoire, ou s'il a été volontairement visé. Dans ce dernier cas , il est possible de comprendre le geste spontané de révolte devant l'égoïsme du collectionneur qui, restant en dehors des événements comme un voyeur, détourne la signification de la vie de l'affiche à son seul profit, lui enlevant son rôle afin de posséder un objet-tro-phée,
et d'en tirer un orgueil personnel comme s'il pouvait exhiber le collier de la reine ou le revolver de Bonnot.

Si les collectionneurs voient les affiches de cette manière, si les historiens et les sociologues les étudient à la Bibliothèque Nationale___dont l'accès à tout un chacun reste difficile___nous, qui avons été à l'orgine de leur existence, nous, enragés à l'état endémique, savons ce qui a fait toujours leur force.

Nous savons qu'elles ont leur vie propre et que, même si elles appartiennent au passé, elles sont une constante de notre médiocre présent et une espérance pour le futur.

VASCO GASQUET

TABARKA festival Aquarius gonflable audio visuel

Un salut spécial à Henri MULSANT.

Qui a aimé et aime encore ma peinture mes multiples et mes spectacles : un amie dont l'appui a été sans faille tant sur le plan moral que matériel.
Sans ses commandes ces années-là fort coûteuses auraient eues une toute autre gueule.

VASCO GASQUET

autobulle


.

EXPOSITIONS

___expositions_____

1958 ( L'homme et le rail ) *gare St-Lazare
9e salon de la jeune peinture
Synthèse vivante des arts plastiques ( musée Rodin )
1956 Entre au comité du 10e salon de la jeune peinture
Prix du Dôme 1re biennale internationale de Paris

1960 11e salon de jeune peintre
Prix Benveniste
Galerie Lorenceau : ( La ville )
Auberge Van Gogh ( Auvers s/Oise ) : Les Chats1er salon d'art de Poet Laval (Drôme )
Salon d'art de Crest ( Drôme )

1961 12e salon de la jeune peinture
2e Biennale de Paris
(Cinq Peintres ) à la galerie d'art du faubourg ( E'tienne Pépin )
(Thèses et Antithèses )
(Dalerie Ventadour)
8e salon de Noël (Bollène)
Auberge Van Gogh (gouaches)
2e salon de Poet Laval

1962 13e salon de la jeune peinture
Galerie Pépin : exposition personnelle
( Six Peintres) galerie Pépin
4e mois des arts ( la Seyne s/Mer )
Galerie des Griffons( villeneuve les Avignon )
4e salon de Crest : ( l'école de Paris )
Exposition à Gravelines (nord)
11e salon de L'Enclave ( Valréas )

1963 14e salon de la jeune peinture :
( prix Charls morellet )
3e biennale de Paris
(Groupe des Six) galerie Ventadour

1967 Exposition : présentation du livre (3)
( Garage (( Neuilly-sport )) )
1er salon : exposition de groupe
( musée d'Art moderne de la ville de Paris )

1965 Schèmes
2e et dernier salon
exposition de groupe
( galerie Creuze )

1968 MultiplesExposition de groupe
( Galerie M.T. Douet:Montreuil )
Exposition/ vente au profit de l'U.N.E.F.
sérigraphies( Galerie de l'Odéon )

1971 MultiplesExposition particulière
( F.N.A.C. )Multiples
Exposition particulière
( Royal Luxembourg/Nice )

COLLECTIONS

ABOUT ......................... GILLON .....................................MORIN
ABRIBAT.......................GISLER ......................................MULSANT
ARTERO.........................GOURAND..................................OLIVIER
ASCHE ...........................GOURRU....................................PEPIN
BENMAYOR...................HABY.........................................RAMBAUD
BLAIN............................ISCAN........................................ROBERT
BRISSON........................ISSEN.........................................ROIZEUX
BRUNET.........................JECHOUX....................................SALAMON
CHARLET.......................KAM...........................................SAULNIER
CHAUVEAU...................LALLEMAND..............................SAUNIER
CONFORTES...................LEGENAI....................................SINGER
COURMES......................LORENCEAU...............................TAGLIANA
DELOREME....................MATTON....................................VAN EYCK
DE GALLARD.................DE MEYENBOURG E. ..................VERCORS
GARAPONT....................DE MEYENBOURG G. ..................WEILLER
GAUDIBERT...................MONDON....................................WULF

  • ET
  • MUSEE D'ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS
  • MUSEE DE MALMÖ ( Suède )
  • MUSEE D'ALGER
  • MAIRE DE CHÂTILLON EN DIOIS
  • COLLECTIONS
  • Adam
  • Benmayor
  • Caza
  • Confortés
  • Dallas gallery (USA)
  • La Hune
  • Matarasso
  • De Meyenbourg E.
  • Olivier
  • Royal Luxembourg
  • Musée d'Art Moderne de la Ville de paris