L'ART ABSTRAIT : LES DERNIERS FEUX ?
.....(( A l'assemblée générale élective de la rentrée 63, le coup est donc monté et bien réussi. Les Bardone,Iscan, Gasquet et Risos sont écartés . )) C'est en ces termes que " Jeune Peinture : une histoire " mentionne la pseudo-victoire d'un jeune groupe de peintres désirant transformer le jury du salon en cellule d'action critique. Il s'agit de replacer la peinturs au coeur du débat politique.
De complots en combines, les luttes fratricides entre (( artistes )) ont marquées les années précédentes. Comme l'écrit Pierre Cabanne : " Ces jeunes gens qui perpétuent avec quinze ans de retard la vieille querelle des abstraits et des figuratifs se préoccupent moins de la qualité de l'ensemble que de ces jeux parfaitement stupides qui provoquent, au sein même du comité, des déchirements et des disputes " Voilà pour l'ambience.
Abstraits et figuratifs, c'est encore trop simple. Les professionnels du marché ne s'en contentent pas. Ils classent les oeuvres selon les catégoris suivantes :
FIG. CLASS/FIG. ACTU./EXP. MOD/ABSTRACTIS./ABSTRAIT.
On en ajoute une pour GASQUET : NONFIG. ( non figuratif ).
Dans la très sérieuse revue " Connaissance des Arts " , un collectionneur, un critique et un directeur de musée se posent une question qui, au regard des "" événements "" de l'époque parait presque déplacée :
LE PAYSAGE A-T-IL ENCORE SA PLACE DANS LA PEINTURE ACTUELLE ,.......
" Ce ne peut plus être le paysage de Monet, ce n'est plus la composition abstraite d'hier,.... paysage aux limites du réel et de l'onirique, qui se nourrit de visions pour en susciter d'autres, qu'on l'appele (( PAYSAGE TRANSFIGURE )) ou comme M. Galy Carles : (( NATURALISME IMAGINAIRE ABSTRAIT )).
Parmi les artistes de cette tendance, outre Corneille et Prassinos, citons également Bissière, Bouqueton...Gasquet...Istrati, Lapoujade, Maria Manton Nallard, entre autres.
Cette nouvelle catégorie : NAT. IM. ASB., ne fait qu'ajouter à l extrême confusion du public.
Ce public qui a plus ou moins digéré et compris IMPRESSIONNISME, SYMBOLISME, EXPRESSIONNISME,
ABSTRACTION GEOMETRIQUE OU LYRIQUE, CUBISME, FUTURISME, DADAISME, SURREALISME, FAUVISME, TACHISME etc. Moyens que l'art a tour à tour expérimentés pour se libérer de l'imitation du réel depuis l'invention de la photographie. Et ".....ce public a appris que ceux dont ils riaient et qu'ils ne comprennent pas, étaient souvent les seuls peintres de valeur, et mon bon public a pris la position inverse, il ne rit plus, il admire tout.....la première conséquence à cela est que ceux qu'on qualifiera de grands peintres le sont par les commerçants en peinteur imposant leurs poulains " Le marché de l'art, nous y revoilà : " .... Hélas,
Monsieur, on ne sait plus qui , ni quoi acheter " C'est la plainte du mécène décoratif .
Pourtant, la peinture vivante est en hausse (( plus nette à partir de 1950... L'escalade des prix a continué jusqu'en 1959-1960...ils semblent s'être stabilisés au sommet au cours des années 60-62 ))
Il est à noter que cette montée du marché spéculatif , quoique tout le monde en ait profité, touche surtout les (( grands abstraits )) . En conséquence les petites galeris prolifèrent, au mains de (( femme de pharmaciens )) traquant de (( jeunes espoirs)).
Belle effervescence, aussi désordonnée que tardive, qui répond à l'effervescence de la critique omniprésente dans la presse de l'époque à droite comme à gauche.
Et pendant ce temps-là, au delà de la méditerranée la guerre d'Algérie, plus évoquée par les peintres qu'on ne le pense ( peinture évidemment invendable )se termine.
Se termine aussi ___ aucun rapport évidemment___ une de ces épisodiques bouffées de chaleur dont le marché de l'art a le secret : (( une véritable panique s'en suivit qui dura au moins deu ans ))
En 1965, Pierre Leonard peut écrire : (( la peinture non figurative n'est plus de mode ou presque plus... elle a trop longtemps eigé de ses marchands, de son public, de ses critiques... qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens intellectuels et spirituels. Cela devait finir par rompre.))
Les (( conjurés )) de 1963 sont aisément revenus au réel dans une (( NOUVELLE FIGURATION )) politique.
Ceci dans l'indifférence quasi générale. C'est un autre réel qui déboule en force, aseptisé, dupliqué, médiatisé : LE POP' ART; Un véritable REALISME CAPITALISTE.
De complots en combines, les luttes fratricides entre (( artistes )) ont marquées les années précédentes. Comme l'écrit Pierre Cabanne : " Ces jeunes gens qui perpétuent avec quinze ans de retard la vieille querelle des abstraits et des figuratifs se préoccupent moins de la qualité de l'ensemble que de ces jeux parfaitement stupides qui provoquent, au sein même du comité, des déchirements et des disputes " Voilà pour l'ambience.
Abstraits et figuratifs, c'est encore trop simple. Les professionnels du marché ne s'en contentent pas. Ils classent les oeuvres selon les catégoris suivantes :
FIG. CLASS/FIG. ACTU./EXP. MOD/ABSTRACTIS./ABSTRAIT.
On en ajoute une pour GASQUET : NONFIG. ( non figuratif ).
Dans la très sérieuse revue " Connaissance des Arts " , un collectionneur, un critique et un directeur de musée se posent une question qui, au regard des "" événements "" de l'époque parait presque déplacée :
LE PAYSAGE A-T-IL ENCORE SA PLACE DANS LA PEINTURE ACTUELLE ,.......
" Ce ne peut plus être le paysage de Monet, ce n'est plus la composition abstraite d'hier,.... paysage aux limites du réel et de l'onirique, qui se nourrit de visions pour en susciter d'autres, qu'on l'appele (( PAYSAGE TRANSFIGURE )) ou comme M. Galy Carles : (( NATURALISME IMAGINAIRE ABSTRAIT )).
Parmi les artistes de cette tendance, outre Corneille et Prassinos, citons également Bissière, Bouqueton...Gasquet...Istrati, Lapoujade, Maria Manton Nallard, entre autres.
Cette nouvelle catégorie : NAT. IM. ASB., ne fait qu'ajouter à l extrême confusion du public.
Ce public qui a plus ou moins digéré et compris IMPRESSIONNISME, SYMBOLISME, EXPRESSIONNISME,
ABSTRACTION GEOMETRIQUE OU LYRIQUE, CUBISME, FUTURISME, DADAISME, SURREALISME, FAUVISME, TACHISME etc. Moyens que l'art a tour à tour expérimentés pour se libérer de l'imitation du réel depuis l'invention de la photographie. Et ".....ce public a appris que ceux dont ils riaient et qu'ils ne comprennent pas, étaient souvent les seuls peintres de valeur, et mon bon public a pris la position inverse, il ne rit plus, il admire tout.....la première conséquence à cela est que ceux qu'on qualifiera de grands peintres le sont par les commerçants en peinteur imposant leurs poulains " Le marché de l'art, nous y revoilà : " .... Hélas,
Monsieur, on ne sait plus qui , ni quoi acheter " C'est la plainte du mécène décoratif .
Pourtant, la peinture vivante est en hausse (( plus nette à partir de 1950... L'escalade des prix a continué jusqu'en 1959-1960...ils semblent s'être stabilisés au sommet au cours des années 60-62 ))
Il est à noter que cette montée du marché spéculatif , quoique tout le monde en ait profité, touche surtout les (( grands abstraits )) . En conséquence les petites galeris prolifèrent, au mains de (( femme de pharmaciens )) traquant de (( jeunes espoirs)).
Belle effervescence, aussi désordonnée que tardive, qui répond à l'effervescence de la critique omniprésente dans la presse de l'époque à droite comme à gauche.
Et pendant ce temps-là, au delà de la méditerranée la guerre d'Algérie, plus évoquée par les peintres qu'on ne le pense ( peinture évidemment invendable )se termine.
Se termine aussi ___ aucun rapport évidemment___ une de ces épisodiques bouffées de chaleur dont le marché de l'art a le secret : (( une véritable panique s'en suivit qui dura au moins deu ans ))
En 1965, Pierre Leonard peut écrire : (( la peinture non figurative n'est plus de mode ou presque plus... elle a trop longtemps eigé de ses marchands, de son public, de ses critiques... qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens intellectuels et spirituels. Cela devait finir par rompre.))
Les (( conjurés )) de 1963 sont aisément revenus au réel dans une (( NOUVELLE FIGURATION )) politique.
Ceci dans l'indifférence quasi générale. C'est un autre réel qui déboule en force, aseptisé, dupliqué, médiatisé : LE POP' ART; Un véritable REALISME CAPITALISTE.